Vins suissesBisbille dans les concours des meilleurs crus
L’association Vinea et le magazine «Vinum» se disputent le Grand Prix du vin suisse.

La guerre des communiqués a surpris le monde du vin suisse, habitué depuis 2004 à attendre les résultats du Grand Prix du vin suisse. Il y a deux semaines, l’association valaisanne Vinea annonçait la création d’un concours baptisé Top of Swiss Wine, copie presque conforme du précédent, qui se déroulera à Lausanne. Puis, cette semaine, c’est le magazine zurichois «Vinum» qui communiquait sur le Grand Prix du vin suisse à Berne, comme si de rien n’était. Le tout cachait une séparation entre les deux partenaires.
«Nous sommes une association de producteurs et nous travaillons pour les producteurs. Il est important qu’on puisse relayer largement les prix et les médailles reçues à notre concours.»
Du côté de Vinea, son président Jonas Ettlin explique que l’association ne voulait plus travailler en partenariat exclusif avec le magazine spécialisé, privant les résultats d’une communication plus large. «Nous sommes une association de producteurs et nous travaillons pour les producteurs. Il est important qu’on puisse relayer largement les prix et les médailles reçues à notre concours», explique celui qui organise aussi le Mondial des pinots et celui du merlot.
«Le Grand Prix a la confiance des producteurs et des consommateurs. C’est nous qui avons donné de la visibilité aux producteurs depuis quinze ans.»
«Vinum» a créé le Grand Prix du vin suisse en 2004, s’est associé à Vinea en 2007 et a déposé le nom du concours. Son directeur Nicola Montemarano réfute les explications de Vinea. Pour lui, la rupture vient des Valaisans et «c’est dommage». Il promet que son concours va continuer dans sa forme actuelle, avec le vaudois GWS comme prestataire pour l’importante organisation nécessaire, en remplacement de Vinea. «Le Grand Prix a la confiance des producteurs et des consommateurs. C’est nous qui avons donné de la visibilité aux producteurs depuis quinze ans.»
Au final, un petit pays comme la Suisse a-t-il vraiment besoin de deux concours nationaux? Ce seront les producteurs qui trancheront, eux qui devront choisir de payer pour placer leurs vins dans l’une, l’autre ou les deux compétitions.
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