Rive gauche genevoiseBilan positif pour les gardes ruraux de la Seymaz
Depuis un an, trois personnes surveillent les 37,3 kilomètres carrés de campagne de sept communes pour prévenir les incivilités.

Ils arpentent les campagnes de la région de la Seymaz à vélo électrique, de Gy à Vandœuvres en passant par Jussy, Meinier, Presinge, Puplinge et Choulex. Quelque 7750 kilomètres parcourus plus tard, les sept communes tirent un bilan positif de l’exercice, au point que certaines font passer le taux d’activité total de leurs trois gardes ruraux de 80% à 110%.
Zoom sur une activité méconnue: la mission de cette garde rurale consiste à prévenir les atteintes à l’aire agricole, telles que les voitures garées le long des champs, les chiens promenés sans laisse, les décharges sauvages. Elle informe aussi les gardes forestiers des dégâts naturels et contrôle les déchetteries municipales.
Déchets et parking
En douze mois, les gardes ruraux de la Seymaz ont constaté 314 infractions. La moitié concerne les déchets. Que ce soient des encombrants ou de l’électroménager abandonnés dans les déchetteries de façon inadéquate, ou des décharges sauvages improvisées, il est souvent difficile d’identifier les fautifs, malgré les enquêtes. «Nous misons beaucoup sur la visibilité des gardes ruraux, explique Christophe Mage. Ils rassurent les agriculteurs, dissuadent les maraudeurs, et les promeneurs s’y habituent.»
Outre les pneus entreposés dernièrement dans les bois de Jussy ou les promeneurs du dimanche qui abandonnent leur pique-nique, l’autre grand type d’infractions concerne le stationnement. Les voitures parquées le long des champs ou sur des propriétés privées étaient particulièrement nombreuses durant la pandémie, les Genevois, privés du bord du lac, redécouvrant leur canton. C’est d’ailleurs le Covid qui a décidé les communes à mettre en place ce système de surveillance des campagnes.
Les gardes ruraux ne peuvent pas mettre d’amendes, mais sur les 133 constats de stationnements illicites, 110 ont été convertis en contravention. Parmi elles, 30% étaient adressées à des automobilistes immatriculés en France, «signe que nos voisins viennent se promener dans le canton», souligne Christophe Mage.
Tolérance et discussion
Quant aux chiens qui ne sont pas tenus en laisse, «nous appliquons une certaine tolérance, poursuit le secrétaire général de Jussy. Si l’animal est a portée de son maître, c’est OK. Par contre, s’il est seul dans un champ, les gardes rappellent à l’ordre son propriétaire.»
Pédagogie, discussion et contact sont donc au cœur de la mission des gardes ruraux de la Seymaz. Leur succès montre que le respect de la nature et des cultures s’apprend sur le terrain.
Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.