Grand Conseil vaudoisBientôt une loi pour interdire les affiches sexistes
La France et la Grande-Bretagne ont institué des organes pour interdire la publicité sexiste. En Suisse, Vaud sera précurseur dans ce domaine, a indiqué devant le plenum la conseillère d'Etat Jacqueline de Quattro.

Le Grand Conseil vaudois veut interdire les affiches publicitaires sexistes sur le domaine public. Il a chargé mardi le Conseil d'Etat de rédiger une loi en ce sens. Le caractère dégradant de ces publicités sera jugé par une commission d'experts.
La motion de la députée écologiste Sandrine Bavaud a obtenu une large majorité de 82 voix contre 30 et 11 abstentions. Elle été soutenue par la gauche et le centre, les libéraux ont voté contre, les groupes radical et UDC étaient divisés.
Cette «proposition puritaine» ne concerne que 177 emplacements dans le canton, elle n'aura aucun effet sur les images véhiculées par les médias ou sur Internet, a critiqué l'UDC François Brélaz. «La sensualité et le glamour font partie de notre société», il est vain de vouloir l'interdire, a-t-il estimé.
«Comme la cigarette»
«C'est comme la cigarette», a rétorqué Anne Papilloud (A gauche toute): «on ne peut pas empêcher la consommation privée, mais on peut éviter les contacts involontaires sur la voie publique». L'affichage est un moyen publicitaire très puissant, on ne peut y échapper, a souligné la socialiste Stéphanie Apothéloz.
La publicité sexiste est une forme de violence à l'égard des femmes, ont affirmé les partisants du texte. Les corps féminins sont montrés par bouts, les femmes sont dépersonnalisées ou hypersexualisées, elles deviennent des objets. Interdire les affiches permet de lutter contre la banalisation du sexisme dans l'espace public.
Egalité salariale
Les députés ont également adopté deux propositions visant à promouvoir l'égalité entre les sexes. Les deux textes ont été approuvés à l'unanimité moins quelques abstentions.
Les compétences de la Commission tripartite seront élargies. En plus de lutter contre le travail au noir et le dumping salarial, les 25 inspecteurs auront pour mandat de vérifier que les entreprises qu'ils contrôlent appliquent l'égalité salariale entre hommes et femmes.
Enfin, les députés veulent relancer le plan cantonal pour l'égalité qui date de 2004.
Malgré quelques progrès, la part des femmes dans les fonctions dirigentes de l'administration cantonale est toujours trop faible, a reconnu Jacqueline de Quattro. Le Grand Conseil a demandé au gouvernement d'intensifier la mise en oeuvre du plan cantonal.
ats
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