Open d’AustralieBen Shelton sublime l’accord entre l’ATP et la filière universitaire
Joueur «pop-corn» de la première semaine, le jeune Américain Ben Shelton a façonné son jeu à l’université. L’ATP vient justement de signer un accord historique avec la filière.

Les meilleures décisions politiques ont parfois besoin d’une belle histoire pour attirer les projecteurs. Mercredi, l’ATP annonçait un partenariat historique avec l’Intercollegiate Tennis Association (ITA), l’organe faîtier du tennis universitaire américain, vivier inépuisable de professionnels en maturation. À partir de l’été 2023, le «Top 20» NCAA se verra ainsi offrir un «pécule de wild cards» à utiliser sur le circuit Challenger. Trop technique, trop confidentielle, pour intéresser le public? Peut-être. Sauf que Ben Shelton - 20 ans, champion NCAA en titre - jouera lundi pour une place en quart de finale de l’Open d’Australie. Seulement huit mois après ses débuts professionnels.
Depuis juin, le fils de Bryan Shelton (55e mondial en 1992) a donc battu Casper Ruud (Cincinnati), claqué trois challengers de suite et déboulé en seconde semaine de Grand Chelem. Le tout alors qu’il devait initialement terminer son bachelor en finance chez les Gators de l’Université de Floride. «Le tennis universitaire est un parfait tremplin pour le monde pro parce que tu apprends à jouer pour plus grand que toi, confie le gamin. C’est vraiment cool de savoir que l’ATP va aider les meilleurs à faire le grand saut une fois leur saison terminée.»
La décision tombe sous le sens, en effet. Car si les destins météorites à la Shelton sont rares, les carrières construites patiemment grâce à l’émulation et au savoir-faire US se multiplient. Derrière les têtes d’affiche Cameron Norrie et Danielle Collins, ils étaient des dizaines à Melbourne à avoir choisi cette post-formation exigeante et joyeuse (empruntée par George Bastl ou Alexander Ritschard côté suisse). «On se devait de faire le maximum pour aider ces jeunes à maximiser leur potentiel, le tennis universitaire offre trop de talents à notre sport depuis des décennies, résume Andrea Gaudenzi, le boss de l’ATP. On est ravi de leur ouvrir de nouvelles portes.» A priori, Ben Shelton, les aurait de toute manière allégrement défoncées.
Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.