Nouvelle production lyriqueAvec «Turandot», tout pour les yeux, peu pour les oreilles
Au Grand Théâtre, l’œuvre testamentaire de Puccini a des allures de blockbuster aux effets visuels ensorceleurs, mais elle est affaiblie par un plateau vocal décevant.

La vague sociétale et judiciaire suscitée par le mouvement #MeToo est-elle soluble dans le monde de l’opéra? Oui, nous dit la nouvelle production du Grand Théâtre, par le biais d’une «Turandot» dont les trames relèvent en grande partie de la revanche d’une princesse chinoise – Turandot précisément – sur la masculinité toxique et, plus amplement, sur l’oppression patriarcale. En quittant, au tomber de rideau, les vicissitudes de la malheureuse protagoniste, on aura tout d’abord retenu cela de la relecture faite par le metteur en scène Daniel Kramer de la pièce testamentaire de Puccini.