On nous a pris par la main jusqu’à nous infantiliser. Les autorités nous ont dit quand rester chez nous, quand porter un masque, combien d’autotests nous pouvions acheter… Sans oublier de nous expliquer comment tourner un écouvillon dans le nez après avoir usé du gel hydroalcoolique.
Ce ramdam est terminé. Personne ne le regrette. Un peu comme des ados qui ne sont plus soumis à des heures de rentrée, nous en profitons le plus possible. Quel bonheur de serrer à nouveau les gens dans ses bras et de les embrasser!
Nous sommes passés du tout au (presque) rien. La Confédération laisse désormais une large place à l’appréciation de chacun. Les tests ne sont plus forcément nécessaires, l’isolement n’est plus contraignant, le traçage a disparu…
Rideau. Tout est fini? En fait, non: le virus est encore là. Certes, la donne médicale a changé, et les hôpitaux sont sereins. C’est vrai aussi, le nombre de cas ne dit plus grand-chose, sachant que ceux-ci sont généralement bénins.
«Il reste malgré tout un sentiment de flou, et nous sommes nombreux à ne plus savoir quels sont les comportements adéquats.»
Mais le virus représente encore un risque pour les plus vulnérables et le Covid long n’a pas disparu. Alors que les cas augmentent, cela incite à la prudence. Non pas en restaurant des règles officielles, mais en faisant preuve de bon sens.
Se laver les mains, porter le masque face aux plus vulnérables, se mettre à l’écart en cas de maladie… Simple? Il reste malgré tout un sentiment de flou, et, dans les situations concrètes, nous sommes nombreux à ne plus savoir quels sont les comportements adéquats.
Officiellement, nous sommes retournés à une situation normale, gérée par les Cantons. Mais il s’agit d’une nouvelle normalité, qui ne correspond pas à celle d’avant la pandémie. On la connaît mal, ce qui entraîne des questions. Et même s’il n’existe pas de réponses toutes faites, les autorités auraient cette fois dû davantage nous accompagner, avant de nous renvoyer à la responsabilité individuelle.
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Éditorial – Avec le Covid, c’est tout ou rien!
Après avoir régi notre quotidien, la Confédération nous renvoie à notre responsabilité.