Interview croiséeAvec la Cité de la musique, deux visions de Genève s’entrechoquent
Au centre d’un vote qui décidera de son avenir le 13 juin prochain, l’équipement culturel suscite des débats animés autour de sa vocation, son allure et son financement. Âme du projet, l’avocat Bruno Mégevand se confronte à Leïla el-Wakil, figure de la défense du patrimoine genevois.

Le 13 juin, les habitants de la ville de Genève votent sur les plans d’aménagement devant permettre à la Cité de la musique de sortir de terre au-dessus de la place des Nations. L’avocat Bruno Mégevand porte ce projet depuis sept ans. Grand amateur du compositeur allemand Gustav Mahler, cet homme passionné a convaincu la Fondation Hans Wilsdorf de participer financièrement à la construction de l’édifice aux côtés d’autres mécènes. De son côté, Leïla el-Wakil est secrétaire de l’association SOS Patrimoine Contre l’enlaidissement de Genève. Elle a fait de la préservation du patrimoine bâti, et notamment celui des XVIIIe et XIXe siècles, l’un des combats de sa vie.