GenèveAux Palettes, plusieurs patrouilles de police caillassées par des jeunes
Vendredi soir, une vingtaine de jeunes sont venus, à coups de pierres et de projectiles, à la rescousse d’un de leur camarade, déjà connu des services de police et interpellé pour avoir transporté un passager sans casque sur son scooter.

Pour avoir appréhendé un scootériste qui transportait son passager sans casque, plusieurs policiers ont été la cible de jets de pierres ce vendredi soir aux Palettes.
Comme l’a rapporté «20 Minutes», c’est aux alentours de 22h30 vendredi dernier qu’une patrouille repère le scootériste et son passager tête nue sur l’avenue des Communes-Réunies. Alors que la police tente de les interpeller, le conducteur prend la fuite route de Saint-Julien. Profitant d’un ralentissement du scooter, le passager descend et s’enfuit à pied en direction de l’Étoile-Palettes.
«Le motocycliste a continué sa route en commettant un certain nombre d’infractions, indique Alexandre Brahier, porte-parole de la police cantonale genevoise. Il a finalement perdu la maîtrise de son véhicule et a fini sa course dans la clôture d’une villa.»
Le conducteur, déjà connu des services de police, est interpellé. Mais rapidement, une vingtaine de jeunes s’oppose à son arrestation: pierres et bouteilles sont lancées sur les agents. «L’un des projectiles a atteint le véhicule de service et l’a endommagé, poursuit le porte-parole. Les patrouilles venues en renfort ont également essuyé des tirs. Mais heureusement, personne n’a été blessé.»
La bande se disperse alors en courant dans les Palettes. «Nous avons contrôlé un maximum de jeunes et marqué une présence visible dans le quartier, détaille Alexandre Brahier.» Et le scooter? «Il s’avère que le motocycle en question était signalé volé.» Un autre jeune a été interpellé ce soir-là. Les habitants du quartier ont en outre signalé aux policiers des dégâts sur leurs véhicules.
«Ce type d’agression n’est pas systématique»
Ce type d’agression est-il fréquent lors d’une interpellation? «Cela peut arriver, explique le porte-parole, surtout lorsqu’ils estiment que l’un des leurs a été discriminé ou lésé lors d’une intervention policière. Mais aussi par provocation et intimidation. Ce n’est toutefois pas systématique.»
Si certains quartiers sont répertoriés comme étant plus sensibles par la police, «il ne fait aucun doute que nous faisons aussi face à un nouveau phénomène d’incivilités où les services de secours dans leur ensemble sont pris à partie dans leurs interventions».
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