Deux Romands aux avant-postesAu Mans, Louis Delétraz doit rester humble
Dimanche en début d’après-midi, le Vaudois Sébastien Buemi et le Genevois Louis Delétraz pourraient se retrouver à quelques mètres l’un de l’autre, sur le podium des 24 Heures du Mans.

À main gauche, Sébastien Buemi, bientôt 32ans, double tenant du titre, grandissime favori avec ses collègues Kazuki Nakajima et Brendon Hartley, aux commandes de cette Toyota TS050 Hybrid qui, en théorie, ne peut être battue. Mais la théorie, en sport automobile, plus particulièrement dans une épreuve comme les 24Heures du Mans, peut souvent être prise en défaut. Séb, l’Aiglon, le sait, il y a déjà connu la défaite amère: «Avec le décalage de la course en automne en raison de la pandémie de Covid-19, la nuit sera beaucoup plus longue que ce que l’on connaît habituellement en juin. Et la nuit, les dangers augmentent, un peu parce qu’on voit moins bien, un peu plus parce que la température diminue et que la moindre faute dans le choix des gommes peut prendre des proportions importantes. Et beaucoup, enfin, parce que LeMans est une épreuve unique, où les équipages des voitures qui se battent pour la victoire finale roulent à certains endroits près de 100km/h plus rapidement que des voitures engagées en GT. La moindre inattention peut dès lors devenir éliminatoire», explique Buemi, vainqueur ces deux dernières années. Qui rêve bien sûr de la passe de trois et, donc, de battre la voiture sœur, l’autre Toyota Hybrid de Conway, Kobayashi et López, en tête du championnat du monde d’endurance pour 12points (il y en a plus de 50 en jeu ce week-end).