SuèdeAssange: la justice promet des révélations
Le fondateur de WikiLeaks est accusé d'un viol commis en Suède, il y a près de neuf ans. Le Parquet suédois promet de nouvelles infos mardi.

Le Parquet suédois a indiqué lundi qu'il fournirait cette semaine de «nouvelles informations» dans l'enquête contre Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks, pour un viol présumé commis en Suède en 2010.
Le Parquet suédois a convoqué une conférence de presse mardi à 14 h à Stockholm, au cours de laquelle la procureure en chef adjointe Eva-Marie Persson fera un point sur les derniers actes d'enquête menés et «fournira de nouvelles informations».
Âgée d'une trentaine d'années à l'époque des faits en août 2010, la plaignante suédoise accuse l'Australien d'avoir engagé un rapport sexuel pendant qu'elle dormait et sans préservatif, alors qu'elle lui avait refusé tout rapport non protégé à plusieurs reprises.
Julian Assange, qu'elle avait rencontré à Stockholm lors d'une conférence de WikiLeaks, a toujours nié les faits de viol, et soutient qu'elle était consentante et avait accepté de ne pas utiliser de préservatif.
Feuilleton judiciaire
Les faits seront prescrits le 17 août 2020.
La magistrate avait annoncé à la mi-mai la réouverture de l'enquête pour viol contre Julian Assange après son interpellation par la police britannique à l'ambassade d'Équateur à Londres le 11 avril. Et en septembre, elle avait fait savoir que sept témoins avaient été auditionnés au cours de l'été.
La réouverture de l'enquête suédoise avait relancé un feuilleton judiciaire qui dure depuis près d'une décennie, pendant laquelle le fondateur de WikiLeaks – qui a publié des centaines de milliers de documents confidentiels – et ses soutiens n'auront eu de cesse de dénoncer une manœuvre destinée à le faire extrader vers les États-Unis, qui l'accusent d'espionnage.
C'est officiellement pour éviter cette extradition que l'Australien s'était réfugié en 2012 à l'ambassade d'Équateur à Londres. En son absence, et faute de pouvoir faire avancer l'enquête, la justice suédoise avait abandonné les poursuites en mai 2017.
Le fondateur de WikiLeaks encourt une peine allant jusqu'à 175 ans d'emprisonnement aux États-Unis, qui lui reprochent d'avoir mis en danger certaines de leurs sources au moment de la publication en 2010 de 250 000 câbles diplomatiques et d'environ 500 000 documents confidentiels portant sur les activités de l'armée américaine en Irak et en Afghanistan.
Un homme confus
Le rapporteur de l'ONU sur la torture, Nils Melzer, a fait part de son inquiétude sur l'état de santé de M. Assange, affirmant que «sa vie était désormais en danger» et son père, John Shipton, a affirmé au début de novembre que son fils «risquait de mourir en prison».
Lors d'une audience devant la justice le 21 octobre à Londres, Assange est apparu confus et bredouillant. L'audience sur la demande d'extradition doit se tenir en février.
AFP
Cet article a été automatiquement importé de notre ancien système de gestion de contenu vers notre nouveau site web. Il est possible qu'il comporte quelques erreurs de mise en page. Veuillez nous signaler toute erreur à community-feedback@tamedia.ch. Nous vous remercions de votre compréhension et votre collaboration.