
«Au pays dagua d’Aragon, il y avait ugud une fille, qui aimait les glaces citron et vanille…», chantait Boby Lapointe. Et au pays de Calvin, il y avait une fille qui aimait les glaces par tous les temps.
Aline, c’est son nom, est remontée contre son glacier préféré, dont une filiale est située à Champel. La raison du courroux? Les heures d’ouverture qui ne figurent pas sur la porte «J’avais interrogé la charmante serveuse sur le sujet, qui m’avait répondu que le patron ne le voulait pas.»
Jusque-là, point de scandale. Mais un jour de «temps frais et pluvieux», Aline sent monter en elle un irrésistible appel de glace au chocolat. Pas de soleil, pas de queue, se réjouit-elle. Mais arrivée devant l’arcade, déception: un petit carton sur la porte l’informe que pour cause de météo maussade, le commerce resterait fermé ce jour-là. En outre, on renvoyait les clients sur la page Instagram du glacier pour consulter ses horaires d’ouverture. Soit la goutte d’eau qui fait déborder le cône.
«Le client doit aller sur les réseaux sociaux pour savoir si le patron a envie de le servir ce jour-là. C’est ça le commerce de proximité? N’y a-t-il pas une loi qui demande aux commerçants d’afficher leurs horaires?» se demande Aline. On a posé la question au Service du commerce.
Et Aline a raison: «Les glaciers qui n’offrent pas de consommation sur place, par exemple une arcade commerciale qui ouvre durant la saison estivale, sont soumis à la loi sur les heures d’ouverture des magasins et doivent indiquer en permanence leurs heures de fermeture de manière clairement visible de l’extérieur du magasin», nous répond-on. En revanche, les glaciers chez qui on s’assied pour déguster une coupe font comme ils veulent.
La prochaine fois, Aline pourra glisser cette Encre bleue sous la porte du glacier fermé.
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Encre bleue – Aline et le scandale du glacier
Quand on veut manger une glace par temps de pluie, que les glaciers sont fermés par surprise. Et que c’est illégal.