
Genève, 20 février
La modification du règlement d’exploitation de l’aéroport international de Genève, validée par la Confédération en novembre dernier, fait l’objet d’un recours qui va probablement retarder son application. Or ce règlement permet de s’adapter à l’évolution de l’activité de l’aéroport tout en mettant en place un système de quotas pour diminuer les nuisances.
La nouvelle courbe de bruit admissible aurait en effet permis la mise à jour du cadastre de bruit afin de refléter l’évolution de l’activité de l’aéroport. En considérant que le but de ces courbes de bruit est avant tout de permettre une prise en compte de la situation réelle dans les procédures de construction, cette opposition de la part d’associations de riverains, soutenues par les milieux immobiliers et des communes, apparaît comme un raisonnement à court terme.
En effet, un cadastre de bruit adapté à la réalité permet in fine de protéger la population en évitant de nouvelles constructions dans des zones subissant des nuisances sonores importantes. Dans l’intérêt général, cette norme doit par conséquent être mise à jour afin que l’aéroport puisse continuer à servir l’économie et la population de la région tout en garantissant des conditions de cohabitation acceptables avec la population riveraine.
Quant au nouveau système de quotas, il aurait permis la diminution progressive des nuisances générées par les vols opérés après 22 h, vols qui génèrent précisément les nuisances les plus problématiques.
Rappelons enfin que l’aéroport international de Genève joue un rôle fondamental pour l’économie régionale en générant 4,1 milliards de francs de valeur ajoutée et 33’600 emplois directs, indirects et induits. Il s’agit par conséquent de préserver cet atout majeur tout en poursuivant les efforts déjà consentis par Genève Aéroport afin de concilier son activité avec les objectifs environnementaux.
Fred Herren, vice-président d’AERIA+
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Lettre du jour – Aéroport de Genève: s’opposer au nouveau règlement ne protège pas la population