Accusé de viol, il passe dix-neuf jours en prison pour rien
La justice inculpe l'accusatrice et la soumet à une expertise psychiatrique

L. a quitté le Brésil en 2007 pour tenter sa chance en Suisse. Quelques mois de sacrifices, pense-t-il. Histoire de mettre de l'argent de côté pour sa famille, ses deux enfants de 5 et 3?ans ainsi que pour terminer une maison depuis trop longtemps en chantier. Peu après son arrivée à Genève, le clandestin, né en 1977, déchante. Sans papiers, il vivote en aidant une paraplégique à Carouge, il travaille sur des chantiers, mange dans les cafétérias d'associations caritatives et passe ses nuits dans une cave d'immeuble dans le quartier de Vieusseux. C'est dans ce sordide sous-sol humide que survient le drame, en 2008.