Égypte et pandémieÀ Louxor, les vestiges d’un tourisme de masse à l’agonie
Pilier de l’économie égyptienne, le tourisme est à l’arrêt depuis le début de la pandémie, il y a un an. Au sud du Caire, la ville de Louxor est frappée de plein fouet par cette crise.

Cela fait un an qu’Erwan Valazza, un musicien genevois de 29 ans, est sans emploi, victime collatérale des mesures de restrictions liées à la pandémie de coronavirus. Lorsque ce guitariste a trouvé des billets d’avion à prix cassé pour l’Égypte, il a donc sauté sur l’occasion. «Dans cette période compliquée, il faut se changer les idées», sourit le jeune homme en déambulant avec sa compagne entre les colonnades du temple de Karnak, le plus vaste d’Égypte.
«C’est l’occasion de découvrir ce pays dans un moment plus calme.»
À Louxor, ville-musée située à 500 km au sud du Caire, ce complexe religieux pharaonique étendu sur près de 2 km2 représente une visite incontournable. Ce matin pourtant, le couple genevois parcourt ce site quasiment seul. «Un privilège», reconnaît Erwan Valazza. «C’est l’occasion de découvrir ce pays dans un moment plus calme», ajoute sa compagne, Cora Aguirre, une psychologue de 28 ans.