Réactions au Conseil Fédéral«À la fin du mois, je serai contraint de licencier»
Les restaurateurs genevois sont sous le choc de ne pouvoir ouvrir ni en mars ni, vraisemblablement, en avril, alors que le monde de la culture s’impatiente.
Benjamin Garin en a gros sur la patate. Le patron de l’Odéon a vu mercredi, comme ses collègues, son espoir de réouverture en mars, voire en avril, réduit à néant par le Conseil fédéral. «Il faudra qu’on fasse avec, mais on va droit dans le mur. Je n’ai plus le choix: à la fin du mois, je serai contraint de licencier trois de mes cinq employés.»
Car il a beau exister des aides financières, elles ne suivent pas. «Les RHT arrivent avec un mois et demi de retard et, dans l’intervalle, je dois avancer l’argent. Quant aux autres soutiens financiers, je les attends toujours. Chaque fin de mois, j’en suis à 50 francs près. Ce serait tellement triste qu’une institution comme l’Odéon disparaisse pour être remplacée par de la restauration rapide.»