Guerre et businessÀ Genève, des traders opaques profitent encore du pétrole russe
D’obscurs négociants ont accru leurs cargaisons d’or noir russe depuis l’invasion de l’Ukraine. Certains ont des liens étroits avec la Suisse. Enquête.

Le port pétrolier russe de Tuapse, sur la mer Noire. La société genevoise Amur Trading y a encore chargé du diesel en mai. (Photo d’illustration)
BLOOMBERG VIA GETTY IMAGES/ANDREY RUDAKOV
On le disait si toxique qu’aucun pétrolier occidental n’oserait y toucher. Mais malgré l’invasion de l’Ukraine, le pétrole russe continue à se vendre. Ce printemps, la Russie a engrangé des revenus record – 59 milliards d’euros – grâce au commerce de produits pétroliers, selon le centre de recherche finlandais CREA.