A fond, la boîte automatique
La majorité des constructeurs estiment que la boîte de vitesses classique est condamnée.

Au moment où le feu bascule au vert, le pied sur l'embrayage reste lourd et, faute de régime suffisant, le moteur finit par caler. S'ensuivent le plus souvent un bal de klaxons ainsi qu'une volée de jurons lancés à l'égard du conducteur distrait. Ces «petits instants de bonheur», vécus par la grande majorité des automobilistes, pourraient appartenir au passé: les voitures dotées d'une boîte de vitesses manuelle séduisent non seulement de moins en moins les Suisses, mais également la grande majorité des constructeurs. Les diverses statistiques (Office fédéral de la statistique, AutoScout24, etc.) ne laissent en effet planer aucun doute sur la transformation en cours du parc automobile suisse. Aujourd'hui, la moitié des nouvelles immatriculations comprennent une boîte de vitesses automatique, contre seulement un quart au début du siècle. D'après Thomas Schmutz, directeur du Centre Emil Frey SA, à Crissier, les véhicules de tourisme équipés d'une boîte mécanique représentaient encore 75% des ventes du marché helvétique en 2009, contre seulement 43% l'année dernière.