Approvisionnement énergétiqueÀ ce rythme, on ne sortira pas du nucléaire
L’annonce de l’abandon de l’atome aurait dû s’accompagner d’une politique de développement d’énergies renouvelables bien plus engagée. La sortie est compromise.

Depuis la catastrophe nucléaire de Fukushima, en 2011, on pensait la sortie du nucléaire en Suisse actée. Alors conseillère fédérale, Doris Leuthard estimait que le pays aurait abandonné l’atome en 2034, lorsque la plus «jeune» des centrales, Leibstadt, aura atteint 50 ans d’exploitation. Dix ans plus tard, rien n’est moins sûr, du moins pas à moyen terme. Alors que le scénario de prolonger la durée de vie des centrales à 60 ans était resté discret, il est en train de s’imposer.