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La chanteuse Régine, 85 ans, sera de retour sur scène dès octobre à l'occasion d'une grande tournée d'une trentaine de dates, la première depuis 1969, a-t-elle annoncé vendredi 6 février.

«Je suis en pleine forme. Retrouver la scène et repartir en tournée, la première fois depuis 1969 avec Gilbert Bécaud, est plus que du bonheur: c'est une jouissance !», a confié l'interprète des «Petits papiers» et de «La grande Zoa», au sujet de cette tournée qui doit s'étendre entre octobre 2015 et juillet 2016.

Formation réduite

«Ce sera un tour de chant, dans l'esprit de mes concerts au Bouffes du Nord, à Paris, en 1993. Il y aura quatre musiciens, dont un accordéoniste et un contrebassiste. Je reprendrai toutes les chansons que les gens adorent, avec plein de souvenirs et des anecdotes. Je raconterai l'histoire de ces chansons car chacune a une raison d'être», a ajouté Régine.

Retrouvant ses «boas et chinchillas», l'ex-reine de la nuit qui a régné sur 24 discothèques en France et à l'étranger en direct ou en franchise dans les années 70 et 80, se produira notamment le 29 novembre au Silo, à Marseille. Des concerts sont annoncés à Lille, Abbeville, Nantes, Bordeaux... Régine retrouvera les Folies Bergères à Paris le 14 février 2016. Ses derniers concerts parisiens remontent à 2004 à l'Espace Cardin.

Longue carrière

Dès 1965, chez Maxim's, Régine a chanté des titres emblématiques dont «Oublie-moi» et «Les femmes, ça fait pédé», écrits et composés sur mesure notamment par Charles Aznavour, Henri Salvador, Serge Gainsbourg, Barbara et Frédéric Botton.

Récompensée en 1967 par l'Académie Charles-Cros, la chanteuse s'est produite dans les plus grands music-halls, dont Bobino, L'Olympia mais aussi le Carnegie Hall à New York en 1969.

Après avoir été «disc-jockey» dans un club de Saint-Germain-des-Prés («Le Whisky à Gogo») en 1955, Régine a ouvert rapidement son premier club près du Palais-Royal, puis un second rue de Ponthieu devenu rapidement le rendez-vous du Tout-Paris et de la jet set.

Come-back

En 2003, Régine a fait ses adieux à la nuit lors du trentième anniversaire de son club parisien, près des Champs-Élysées, club qu'elle venait de céder. Elle souhaitait alors privilégier la chanson, le théâtre et le cinéma. Elle avait finalement rempilé une première fois en 2011 avec une soirée mensuelle, avant un conflit avec les exploitants.

En avril dernier, Régine a repris du service avec des soirées «guinguette» au Balajo, légendaire dancing parisien du quartier de la Bastille à Paris, avec la volonté de réhabiliter la fête dans les discothèques «où, aujourd'hui, les gens s'ennuient».

AFP/ELB